Thursday, May 10, 2012

Sabah Folklore ~ The Tale of Two Suns


There was once a young couple who were very much in love. During their early married life, they spent all their time talking about having a prosperous family.
       
          In time, the wife became pregnant and gave birth to their first child. One morning, she had to go out to dry some padi from the barn. It was a good distance from their house. Before she set forth, she left word for her husband that she would not be back until midday for she also had some cleaning to do. When she reached the barn, the suns were already high and were very hot. In those days, there were two suns. They would rise at the same time and emit the same amount of heat. It is said that the amount of heat we get today is equal to that emitted by the two suns then.

          While the woman was spreading padi on the mat, the two suns became terribly hot. They were so hot that she had a stroke. The suns became still hotter. As she was lying on the ground, her stomach suddenly burst. Blood splashed all over her body and she died. Since the barn was quite far from her house, this terrible witnessed by anyone.

          Meanwhile, back home, her dear husband was wondering what could have happened to his beloved wife for it was past noon already but there was still no sign of her. He began to feel worried so he set out to look for her. As he approached the barn, he was surprised to see the door wide open. But there was no one in sight. He came closer and then he saw the horrible sight. There, in front of him was his wife’s dead body. He was so overcome with shock that for a moment he could not think or move. Then pulling himself together, he took her in his arms and cried aloud. He slowly carried her back to the house.

          That night, he tried to think what had possibly caused the death of his wife. It must be the two suns, he thought. If so, then he must confront them. In the morning, he took his best blowpipe and some darts, and set forth to find the suns. He walked for hours before he came to a spot where he could wait for the suns to rise. He waited anxiously. When the suns’ ray were just glimmering over the horizon, he took his best dart, and taking a careful aim, blew it towards one of them. To his relief, it struck one of the sun’s eyes. At that very moment, there was a sudden change in temperature. The earth became cooler. He uttered a loud cry in Kadazan, saying, Nah, nokohusi zou noh diozu do baino om purimono noh! (I have had my revenge and now feel it!). Relieved by the success of his vengeance, he decided to go home.

          Since then, the sun which was partially blind only shows up at night as our silvery moon. The other appears during the day and that is our lovely sun.

          When the villagers were told about what happened, they were very happy. They thanked the young man for making this world a more comfortable place in which to live.

BY NICHOLAS PALIKAT
(Courtesy from: www.sabah.edu.my)

Translation:

D'Etranges Jumeaux

Translated into French by Allison VUILLAUME
United States of America

Il était une fois à Sabah un jeune homme qui se cherchait une épouse. Il en chercha une dans son propre village mais n’en trouva aucune qui lui convînt. Il se rendit dans d’autres villages mais ne trouva aucune femme à son goût. Ceci commença à l’inquiéter et il décida de consulter la sorcière-guérisseuse.
“Je cherche une épouse mais n’en trouve aucune. Les dieux ne souhaitent peut-être pas que je me marie,” lui dit-il.
La sorcière-guérisseuse lui répondit: “Les dieux désirent que tu prennes une épouse mais ta femme vit à Papar. C’est là qu’elle t’attend.”

Le jeune homme se rendit à Papar. Il y vit une jeune femme qui lavait son linge près d’un puits. Elle était belle et il tomba immédiatement amoureux d’elle. Il la suivit jusqu’au village et alla directement chez elle.
En rentrant à la maison, la jeune fille dit à son père qu’un étranger l’y avait suivie.
Son père sortit de la maison et vit le jeune homme planté là.
“Pourquoi suis-tu ma fille et que veux-tu?” demanda le père.
L’homme répondit: “Je suis venu parce qu’on m’a dit que c’est ici que je rencontrerai ma femme. Quand je suis arrivé, j’ai vu votre fille près du puits. Je suis tombé amoureux d’elle et je l’ai suivie jusqu’ici dans l’espoir de l’épouser. A présent, j’aimerais avoir votre permission de l’épouser.”
A ces mots, le père fut très surpris.
Il dit à l’homme: “Entre et nous parlerons davantage de cette question.”
Le jeune homme était beau et honnête. Le vieil homme consentit à cette union et la jeune femme était heureuse aussi.
“Tu peux prendre ma fille pour épouse. Prends bien soin d’elle et assure-toi qu’il ne lui arrive rien,” lui dit le père de la jeune fille.
Le jeune homme promit de prendre soin d’elle. Le mariage fut célébré à Papar. L’homme y demeura pendant deux mois, puis il retourna dans son village avec son épouse.

Quand il arriva à Sabah, ce fut la fête au village. Les villageois furent surpris de voir comme sa femme était belle. Ils le félicitèrent de ce choix.
L’homme et sa femme vécurent heureux. Malheureusement, ils n’avaient pas d’enfants. Ils en étaient très attristés et se sentaient découragés. L’homme alla consulter de nombreuses sorcières-guérisseuses. Tous lui répondirent que sa femme n’était pas faite pour avoir un enfant.

Un jour, son épouse rencontra une amie qui lui donna des herbes. Elle prit les herbes et fut bientôt enceinte.
A cette époque, l’homme fit un rêve étrange. Dans son rêve, il vit deux étoiles. L’une était grosse et brillante, l’autre était petite et sombre. L’homme se demanda ce que ce rêve pouvait signifier. Il en fut très contrarié et en parla à sa femme.
Celle-ci lui dit : “Pourquoi ne vas-tu pas voir la sorcière-guérisseuse? Peut-être pourra-t-elle nous aider.”
Le jour suivant, l’homme alla voir la sorcière-guérisseuse. Il lui parla de son rêve.
“Ce rêve est un mauvais augure. Votre femme attend des jumeaux. L’un d’eux sera bien plus fort que l’autre. Le plus fort contrôlera toujours le plus faible.”
L’époux était vraiment triste. Il ne savait pas comment l’annoncer à sa femme. Il décida de n’en parler à personne. Dans ces temps-là, quand une femme donnait naissance à des jumeaux, on considérait cela comme maléfique.
La femme eut donc des jumeaux. L’un était normal, l’autre avait un long cou et des griffes au lieu des ongles. L’enfant normal était faible. L’autre marchait en crabe et les enfants du village ne l’approchaient pas.
Les parents aimaient beaucoup leurs enfants. Plus les années passaient, plus le garçon grandissait et sa mère s’affaiblissait. Un jour, alors qu’elle lavait le linge, elle tomba à terre et mourut. Son mari et ses enfants furent très tristes.
Il était alors coutume, quand une mère mourait dans le village, d’emmener ses jumeaux dans un endroit isolé de la forêt et de les abandonner à une mort certaine. Le père refusa. Il aimait trop ses fils.
Quand les villageois entendirent parler de ceci, ils vinrent voir le père.
Ils lui demandèrent: “Pourquoi as-tu gardé les jumeaux dans ta maison? Ils sont une malédiction pour ta famille. Tu dois suivre la tradition. Envoie-les loin avant que quelque chose de terrible n’arrive au village.”
Le père était très triste. Il emmena ses fils dans la forêt. Ses fils lui demandèrent de ne pas les abandonner. Le père accepta alors de rester avec eux. Ils marchèrent longtemps et arrivèrent à une grotte. Les anciens du village disaient que cette grotte se trouvait quelque part près du tunnel ferroviaire de Papar. Cependant, personne ne l’avait trouvée. Le père et ses fils restèrent dans cette grotte. Ils récoltaient des fruits dans la forêt et tuaient des animaux sauvages pour se nourrir. Le jumeau le plus fort s’occupait du plus faible.
Plusieurs années passèrent et le père se fit vieux. Il appela le jumeau le plus fort et lui dit: “Tu es plus fort que ton frère. Je suis devenu vieux. Tu dois toujours prendre soin de ton frère.”
Sur ces mots, l’homme mourut. Les deux frères pleurèrent longtemps. Le jumeau le plus fort prit grand soin du plus faible. Il allait chasser puis, de retour à la grotte, il préparait à manger pour son frère.

Un jour, alors que le jumeau le plus fort était à la chasse, un tigre entra dans la grotte. Il attaqua le jumeau le plus faible et le tua.
Quand l’autre jumeau revint et trouva son frère étendu sur le sol, mort, il fut pris d’une immense colère. Il partit à la recherche du tigre et le tua. Puis, il enterra son frère dans la grotte. Il était très triste et pleura pendant plusieurs jours. Il vécut dans la grotte jusqu’à sa mort.





1 comment:

  1. Le Conte des Deux Soleils

    Il était une fois un jeune couple très amoureux. Pendant les débuts de leur vie conjugale, ils ne parlaient que de leur famille, envisageant sa prospérité.

    Avec le temps, la femme tomba enceinte et donna naissance à leur premier enfant. Un matin, elle devait aller sortir du riz de la grange et sécher. C'était à une bonne distance de la maison. Avant son départ, elle laissa un mot à son mari lui faisant comprendre qu'elle ne serait pas de retour avant midi car elle avait également le nettoyage à faire. A son arrivée à la grange, les soleils étaient déjà hauts et étaient très chauds. A cette époque il y avait deux soleils. Ils se levaient en même temps et émettaient la même quantité de chaleur. Il est dit que la quantité de chaleur que nous recevons aujourd'hui est égale à celle jadis émise par les deux soleils.


    Alors que la femme étalait le riz sur la natte, les deux soleils devinrent terriblement chauds. Ils étaient tellement chauds qu'elle eut une attaque. Les soleils devinrent encore plus chauds. Alors qu'elle était couchée au sol, soudain son ventre s'éclata. Le sang s'éclaboussa sur tout son corps et elle mourut. Il n'y avait aucun témoin tellement la grange était loin de la maison.

    Pendant ce temps, à la maison, son cher mari se demandait ce qui était arrivé à son épouse bien-aimée car il était déjà midi passé et aucun signe d'elle. Il commença à s'inquiéter et partit à sa recherche. Alors qu'il s'approchait de la grange, il fut surpris de voir la porte ouverte. Mais il n'y avait personne en vue. Il se rapprocha et vit l'horrible spectacle. Là, en face de lui gisait le corps sans vie de son épouse. Tellement il était choqué que pour un moment, il ne pouvait ni penser ni bouger. Puis, se ressaisissant, il la prit dans ses bras et cria à haute voix. Lentement, il la ramena à la maison.

    Cette nuit-là, il essaya d'imaginer ce qui aurait pu causer la mort de sa femme. Ce doit être les deux soleils, se dit-il. Et si tel était le cas, il devait les confronter. Le matin, il prit sa meilleure sarbacane et des fléchettes et se mit en route à la recherche des soleils. Il marcha pendant des heures avant d'arriver à un endroit où il pouvait attendre que les soleils se lèvent. Il attendit impatiemment. Aussitôt les rayons de soleil apparurent à l'horizon, il prit sa meilleure fléchette et, en visant soigneusement, la souffla vers l'un d'eux. À son grand soulagement, il heurta l'un des yeux du soleil. À ce moment-là, il y eut un changement brusque de température. La terre devint moins chaude. Il poussa un grand cri en Kadazan, disant: Nah, nokohusi zou noh diozu do baino om purimono noh! (J'ai eu ma revanche et je le ressens!). Soulagé par le succès de sa vengeance, il décida de rentrer à la maison.

    Depuis lors, le soleil qui était partiellement aveugle ne se montre que la nuit, c'est notre lune argentée. L'autre apparaît au cours de la journée, c'est notre soleil ravissant.

    Lorsque les villageois apprirent ce qui s'était passé, il furent très contents. Ils remercièrent le jeune homme pour avoir fait de ce monde un endroit plus confortable pour y vivre.

    PAR NICHOLAS PALIKAT
    (Avec l'autorisation de: www.sabah.edu.my)

    SONE-NGOLE Alvin NGOLE
    Target language: French
    email: alvingole@yahoo.fr
    Country: Cameroon
    http://www.proz.com/translator/1548542
    Sonengolea.TranslatorsCafe.com

    ReplyDelete

Translate to your language (include your name,language,country,email)